Principia Hypnotica

Je vais passer brièvement en revue les cinq degrés que Liébeault distingue dans le sommeil hypnotique : Le premier degré se distingue par de la somnolence et de l'engourdissement. L'hypnotisé reste tranquille, entend et comprend tout ce qui se passe autour de lui ; mais il n'y a pas de catalepsie. Le seconde degré trahit une influence plus profonde. L'hypnotisé ne peut plus ouvrir les yeux ni remuer les membres. Le phénomène le plus saillant est ici la catalepsie , dont Bernheim a bien montré la nature psychologique. Le troisième degré est caractérisé par l' aptitude du sujet aux mouvements automatiques . Il ne peut arréter, par exemple, l'automatisme rotatoire des mains, à moins qu'on ne lui ordonne. Le quatrième degré met les hypnotisés en rapport uniquement avec leur hypnotiseur  ; c'est le seul dont ils entendent la voix, et ils ne gardent que le souvenir de ce qui s'est passé entre eux et lui. Le cinquième degré est constitué par l'état

La grossesse rendant les femmes plus nerveuses, plus irritables, elles sont, en cet état, encore plus que jamais exposées à recevoir le contre-coup d'une idée affective ; aussi, rien donc d'étonnant à ce que quelques-unes d'entre elles, pour peu que leur attention se replie vivement sur une impression sentie, ne tombent avec facilité dans une des formes morbides analogues au sommeil, ce qui ne serait pas arrivé auparavant pour une cause aussi légère. Si les attaques de convulsions puerpérales tendent à se renouveler, c'est qu' une fois que l'attention a pris le chemin de se concentrer sur une idée, elle y va ensuite d'elle-même, par habitude, à l'insu des malades et pour la cause la plus insignifiante, la moins sentie; de là, la répétition d'accès nombreux et involontaires.   Les malades, et nous ne parlons pas seulement des éclamptiques, mais de tous ceux qui sont exposés à des accidents intermittents de même nature, laisse

L'histoire philosophique de l'homme prouve que toutes les fois qu'il se trouve exposé à une cause permanente d'exaltation morale portée à un certain degré, son organisation devient susceptible d'éprouver une modification singulière , qui donne naissance à des phénomènes physiques ou intellectuels dont l'ensemble caractérise un état particulier que j'ai désigné sous le nom d' extase* . ( * Il est très important de remarquer que par le mot d'extase je n'entends point désigner un état de ravissement porté au plus haut degré, accompagné pour l'ordinaire d'une perte totale de connaissance et de l'abolition complète des sens, mais que, détournant ce mot de la signification, assez vague d'ailleurs, qu'on lui donne, je m'en sers pour désigner l'état dont je vais faire connaître les causes les plus ordinaires, les moyens de reproduction, et les phénomènes les plus communs) Cet état, qui a joué un grand

Les moyens à l'aide desquels on peut provoquer le sommeil hypnotique et les phénomènes qui l'accompagnent,les procédés d'hypnotisation en un mot, sont extrêmement variés. Tous ont pour but de déterminer dans le système nerveux un ébranlement capable d'amener cet état spécial. qui constitue le sommeil artificiel... Je ne cite que pour mémoire le baquet et la baguette de Mesmer, procédés charlatanesques qui ne pouvaient agir que par l'intermédiaire d'une imagination fortement surexcitée, et qui produisaient alors des crises violentes et redoutables, ce qui explique suffisamment le dédaigneux oubli dans lequel ils sont tombés. De tout l'arsenal de Mesmer, les passes seules, les mouvements rythmiques des mains, ont survécu. Non seulement Puységur, Deleuze, le général Noizet, le baron Du Potet, Teste, et autres successeurs directs de Mesmer, s'en sont servis; mais, de nos jours même, de savants hypnotiseurs y ont parfois recours, concurremment av

Je vous ai indiqué, dans la précédente leçon, les principaux moyens qu'on peut employer pour provoquer le sommeil hypnotique, mais je n'ai fait que vous signaler incidemment un procédé d'hypnotisation très simple et très pratique qui consiste à exciter certains points limités du corps des hystériques. Vous allez en voir tout de suite les effets. Voici une malade chez laquelle il réussit toujours parfaitement; je la fais approcher et je comprime légèrement son pli du coude gauche elle fait aussitôt une petite inspiration et tombe dans la phase du sommeil hypnotique que vous connaissez sous le nom d'état cataleptoïde. Je presse maintenant son ovaire droit et elle revient subitement à l'état de veille... Il y a là, vous le voyez, un phénomène des plus nets et des plus intéressants, un exempte nouveau de l'influence qu'exercent les excitations périphériques sur le fonctionnement des centres nerveux, par un mécanisme dont no

Mais on est encore moins en droit de considérer comme effets d’une « autosuggestion », tous les phénomènes qu’on attribuait autrefois à « l’imagination », comme, par exemple, ce fait que le bègue bégaie surtout quand il essaie de ne pas le faire, ou que la personne qui souhaite de ne pas rougir, chasse avec plus de force le sang dans son visage, ou qu’enfin l’on peut à plaisir entendre toute espèce de mélodie dans le roulement des roues ou dans le bruit d’un moulin. Mais c’est hors sens que de ranger sous le terme de suggestion les phénomènes qui vont de l’association et de l’assimilation normales jusqu’à l’illusion plus ou moins fantastiques et aux erreurs des sens, et de changer ce terme en une idée universelle qui, par là même qu’elle doit tout signifier, ne signifie plus rien en somme. Il ne prend une valeur psychologique que quand on indique les processus psychiques élémentaires qu’on entend dénommer et unir tout particulièrement par ce mot. Or si nous prenons comme poi

Quand l'écologie fait rencontrer Hyperesthésie et anesthésie ... (By Milton Erickson) Un personne nécessitant des soins dentaires souhaite que l'intervention se fasse sous anesthésie hypnotique. Malgré le fait que son dentiste réussisse à activer une anesthésie dans d'autres parties du corps, il n'arrive pas à transférer cette anesthésie vers la bouche... Après de multiples tentatives, il est envoyé chez Tonton....

L’omniscience de l'inconscient remise en doute par Charles Richet en 1922 ...

Réflexions sur l'hypnotisme, en 1909... Le "Grand malheur" s'est produit ....

André Weitzenhoffer nous propose une critique de la PNL...

Dans l'intimité du mécanisme de suggestion, selon le Dr Liebeault...

La friction du vertex comme moyen d'atteindre le somnambulisme...

Ivan P. Pavlov abordant l'hypnose sous l'angle de l'inhibition ...

La "MAGNÉTISATION PAR SURPRISE", l'hypnose rapide des magnétiseurs....

Dave Elman nous donne son point de vue sur le rapport ...

Dans mes lectures sur le rapport, j'ai pu découvrir (la 1ere fois dans les Collected Papers) que le rapport hypnotique avait été l'objet d'expériences diverses, notamment dans le cadre des suggestions post hypnotique. En 1890, ce genre d'expériences autour des SPHs étaient déjà d'actualités...

Milton Erickson proposant des parallèles entre Rapport, Amnésie, Dissociation et mise à jour de la réalité ...

On continue d'exhumer des descriptions de ce fameux rapport hypnotique. Voici le témoignage du Baron Du Potet...

Pour continuer sur le rapport, une remarque à ce sujet de Jules Charpignon et le point de vue de Milton Erickson ... Il est intéressant de noter que, que ce soit dans le magnétisme ou dans l'hypnose, la notion de rapport présente beaucoup de points communs, notamment sur les effets produits sur les sujets... Erickson tente de définir ce phénomène, mais je trouve que sa définition du rapport est moins percutante que celle de Pierre Janet, que je vous laisse aller découvrir dan s l'Automatisme psychologique ...

C'est parti ! On commence les recherches archéologiques sur la notion de RAPPORT...

Une proposition d'Hippolyte Bernheim pour finir la semaine ...

Parmi les multiples aspects concernant les suggestions, je profite de cet extrait d'un ouvrage d'Emile coué pour attirer votre attention sur la forme de la suggestion. Pour reprendre la formulation d'Emile coué, le processus de digestion va probablement consister,entre autres, à "interpréter" la suggestion... Si je "DORMEZ!" dans une langue étrangère au sujet, il peut ne pas comprendre l'instruction (on va rester sur la dimension verbale ici) Maintenant, il peut connaitre le mot, mais ne se faire aucune REPRÉSENTATION MENTALE de ce mot (Pour reprendre une part des travaux d'Antoine de la Garanderie). Comme il existe des représentation mentales qui facilitent la mémorisation ou la réflexion, pensez vous qu'il soit nécessaire de vérifier que le sujet qui reçoit la suggestion s'en fasse une représentation mentale personnelle et efficace ?

Le monoideïsme encore à l'honneur avec Henri-Etienne Beaunis (1830-1921), centré sur le sommeil cette fois... On peut noter ici ses propositions concernant les sujets qui peuvent accéder plus facilement à l'hypnose par cette approche. Personnellement, cela me rappelle certains profils de personnes que je reçois en cabinet...

Un procédé radical pour agir sur la suggestibilité ...  

Quand Erickson nous rappelle que certains phénomènes prennent du temps à se mettre en place...

En remarquant la catalepsie des paupières chez des sujets en état de transe, James Braid lance son investigation sur le sommeil nerveux et le monoidéisme par fixation du regard et des idées.... Qu'aurait-il découvert s'il avait porté son attention sur un autre phénomène hypnotique spontanée  ?

A une époque on ne savait pas quelle genre de conscience subsistait en dessous du seuil de conscience (élémentaire, primitive,....). Tout un tas d'expérience ont été mené pour déboucher sur une constatation : L'existence d'une conscience sous le seuil de la conscience, capable de beaucoup plus de choses qu'on ne le pensait... Celle-ci sera nommé par certains "Personnage Inconscient", puis pas Pierre Janet "Subconscient" (car pour lui il n'y a pas d'inconscience, puisque que q uelque chose "perçoit", entres autres, SOUS le seuil de conscience...). Ici l'expérience est menée sur une hystérique présentant une anesthésie partielle au niveau du bras...

On continue avec une séance d'hypnose avec le Marquis de Puysegur  ... Toute la "technologie" est déjà là, c'est stupéfiant !!

En étudiant les collecteds papers, je suis tombé sur un des contemporains de Milton Erickson, un psychiatre nommé Harold Rosen. Ce dernier a écrit un bouquin ("Hypnotherapy in clinical psychiatry") dans lequel il présente un certain nombre de protocoles autour de l'hypnotherapie. Je vous présenterai quelques unes des approches qu'il met en avant dans son bouquin sur le groupe. J'ai voulu commencer par vous présenter un de ses travaux sur les émotions : THE HYPNOTIC INTENSIFIC ATION OF EMOTION. L'idée est à priori simple : Un sujet présentant peu de manifestations émotionnelles lors d'un travail hypnotique peut dans certain cas bénéficier d'une intensification des émotions pour augmenter l'efficacité de l'investigation et définir par la suite une stratégie thérapeutique adaptée. Dans un des cas présenté, la méthode est utilisé pour aider un vétéran de guerre qui présente un syndrôme de Mènière atypique. Après avoir utilisé une ap

Une induction de Dave Elman, en fumant ... Il est intéressant de noter que pour lui, le 1er objectif est la fermeture des yeux, quitte à utiliser un réflexe sensori-moteur pour l'obtenir...

On ouvre le bal avec une proposition de Milton Erickson d'utilisation de la distorsion du temps, de l'amnésie et de la programmation de rêve pour régler un problème de règles douloureuses. On est ici dans une approche symptomatique. La stratégie utilisée ici est plutôt impressionnante : rediriger dans un rêve la manifestation (plutôt que de la laisser se manifester dans la vie réelle). On voit aussi la nécessité de s'assurer que le sujet sache (entre autres) : - Distordre le temps - Produire une amnésie - Exécuter une suggestion post-hypnotique On retombe donc sur l'idée de s'assurer que le sujet soit capable de produire ces phénomènes, et , si nécessaire, de l'entrainer dans cette objectif.