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Affichage des articles du décembre, 2018

"Je n'ai pas envie de le faire"

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Observation croisée : Milton Erickson - Boris Sidis Phénomène, que vous avez probablement expérimenté vous mêmes en tant que sujet ou opérateur :-) .... Et peut être d'ailleurs un autre signe clé, qui peut passer inaperçu si on n'interroge pas le sujet...

La force motrice de la suggestion...

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La théorie la plus couramment avancée (appelée par McDougall la théorie «idéo-motrice») soutient que la suggestion de l'opérateur suscite, par réaction, une «idée» chez le sujet. Cette "idée" (qui est une représentation de l'état attendu par le sujet), renforcé par toute émotion organisée en son sein en tant que sentiment, possède en soi une force motrice suffisante pour provoquer la dissociation (et l'intégration?) et, par conséquent, les phénomènes correspondant à la représentation dans la conscience du sujet. McDougall rejette cette théorie au motif que ce qu'on appelle «Idées» n’ont pas de force motrice propre , mais tirent leur impulsions uniquement en se liant à un ou plusieurs instincts émotionnels. Il propose donc ce qui est vraiment un corollaire nécessaire et une application de sa théorie de la nature des instincts et du rôle qu'ils jouent dans le comportement mental. Son explication de la suggestion et du rapport exige donc un examen at

Quand une fillette donne une leçon à Erickson...

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J'attendais un avion à l'aéroport MidwayAirport de Chicago à l'époque lorsqu'une jeune mère que j'estimais âgée d'environ 28 ans vint accompagné d'une fillette de deux ans. Ils s'assirent sur le banc près de moi - c'était un long banc. À présent, l'enfant de deux ans était un peu irritable. La maman était fatiguée et elle avait un journal. elle l'étendit et commença à le lire. Et l'enfant de deux ans se levât et parcourut la longueur du banc. Moi, n'ayant rien d'autre à faire que d'attendre mon avion, je regardais cet enfant de deux ans. Et quand la fillette de deux ans  atteignit le bout du banc, elle  regardât le comptoir de jouets là-bas, se retournât et regardât sa mère,  vit que sa mère était en train de lire, se retournât et regardât le comptoir de jouets; A présent, elle  regardait et regardait, et après ce qui semblait être beaucoup de pensées et de réflexion, retournât à côté de sa mère et sautât de haut en bas.

Les barrières anti-suggestives...

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Il n'y a pas de suggestion sans dé-suggestion, sans libérer le paraconscient de l'inertie de quelque chose d'ancien . Les moyens de suggestion renvoient mécaniquement seulement la plupart du temps soit à des stimulis subliminaux ou à une implication émotionnelle. On perd souvent de vue le fait que toute la personnalité participe à chaque réaction. Cela signifie alors qu'aucun effet ne peut être attendu si les perceptions subliminales, les perceptions périphériques et les stimuli émotionnels ne sont pas en accord avec les dispersions multiples et souvent contradictoires de la personnalité , à la fois innées et acquises. Il est difficile de réaliser une situation suggestive si elle ne correspond pas sur le moment aux besoins particuliers des instincts et à la motivation, l’attitude, la configuration, les attentes (avec l’effet placebo), les intérêts et, en général, tous les facteurs de la personnalité qui participent inconsciemment à la construction des barrières anti

Déclin de l'hypnotisme...

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En poursuivant ces études de psychologie normale et pathologiques, nous n'approuvions pas complètement les tentatives à notre avis prématurées et les prétentions démesurées des guérisseurs qui voulaient appliquer immédiatement des notions aussi insuffisantes à la guérison de toutes les maladies. Mais nous pensions que ces applications de l'hypnotisme n'étaient qu'à leur début, qu'elle se transformeraient peu à peu en devenant plus scientifique et nous avions l'illusion de travailler à quelque chose d'imparfait sans doute, mais de jeune et de très durable.   Un événement survint que ni les guérisseurs ni les psychologues n'avaient prévu, c'est que l'hypnotisme n'eut pas le temps de se transformer, c'est qu'il mourut très rapidement et qu'il disparut complètement. Après la mort de Charcot en 1892, il semblait que la doctrine rivale de la sienne devait se développer énormément : il n'en fut rien, elle resta quelques an

Témoignage sur le "Petit Hypnotisme" de l'école de Nancy

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Je ne suis pas allé à Nancy. Mais j'ai visité à Paris des cliniques (très recommandables) des maladies du système nerveux, où l'on opère absolument comme chez le Dr Bernheim et chez le Dr Liébault. Tout s'y passe, en effet, avec une simplicité remarquable. Vous voyez venir là des personnes probablement fatiguées par des traitements contradictoires et par des drogues de toute espèce, des femmes nerveuses qui souffrent d'insomnies prolongées, de hoquets ou de tremblements, des jeunes filles qui ont des accès de peur et de « trac » quand leurs études ou leur procession les obligent à paraître devant le public, d'autres qui s'accusent d'éprouver des sentiments de jalousie pénible, dont on leur a dit que l'hypnotisme les débarrasserait,soit d'une manière, soit d'une autre, des malades qui s'obstinent à ne vouloir ni manger, ni marcher, ni causer comme tout le monde; puis des enfants qui ont des tics ou de mauvaises habitudes dont n'

Les formes de suggestions selon Bernheim...

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Quels sont les procédés de cette suggestion thérapeutique, quel est le modus faciendi de la psychothérapie? 1° Le plus simple, le plus naturel pour introduire l'idée dans le cerveau, c'est l'affirmation verbale . Affirmer la disparition du trouble, douleur, faiblesse, aphonie, etc., cela peut suffire quelquefois... Dans l'affirmation, cependant, il y a autre chose que la simple parole. Elle peut être impérative, brutale, ou bien douce et insinuante. Son influence varie avec l'intonation, le timbre de la voix, le geste qui l'accompagne, le prestige et l'autorité de celui qui parle, la modalité psychique de celui à qui elle s'adresse. 2° Est-elle plus efficace, lorsqu' au lieu d'être faite à l'état de veille, elle est faite dans l'état dit hypnotique, ou sommeil provoqué ? Nous avons vu que le cerveau, dit hypnotisé, n'obéit pas aveuglément à la suggestion impérative. Sans doute chez quelques uns,un cert

Etendre et Condenser une suggestion...

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En élaborant diverses approches hypnotiques, je les ai écrites en détail afin que je puisse comprendre le sens réel de la déclaration que j'ai faite. Lorsque vous planifiez une série de suggestions, écrivez-les d'abord. Ensuite, vous pouvez les sélectionner plus facilement pour leur signification réelle. Vous pouvez modifier le libellé pour voir l'avantage de placer une phrase ou une clause en premier et une seconde;   Vous essayez d’analyser votre suggestion dans le but de faire une pause à un endroit particulier pour mettre l’accent sur un mot spécifique afin qu’un mot se démarque. Il y a des années, j'écrivais environ 40 pages de suggestions que je condenserais à 20 pages et puis jusqu'à 10. Ensuite, je reformulerais soigneusement et utiliserais chaque mot et chaque phrase de sorte que je résumerais finalement le texte en cinq pages environ . Tous ceux qui sont sérieux au sujet de l’apprentissage des suggestions d’apprentissage doivent suivre ce processus p

Interpréter ou répondre au besoin ?

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Dans le traitement clinique de tout type de patient, il convient de garder à l’esprit constamment la question la plus importante. C’est que les besoins du patient en tant que personnalité humaine devrait être une question omniprésente pour le thérapeute afin d’être reconnu à chaque manifestation. Il ne suffit pas de poser un diagnostic correct de la maladie et de connaître la méthode de traitement appropriée. Il est tout aussi important que le patient soit réceptif à la thérapie et coopératif à son égard. Sans la pleine coopération du patient, les résultats thérapeutiques sont retardés, déformés, limités ou même empêchés. Trop souvent, le thérapeute considère les patients comme nécessairement, logiques, compréhensifs, en pleine possession de leurs facultés, bref comme des êtres humains raisonnables et informés. Cependant, il est de notoriété publique que les patients peuvent être stupides, oublieux, absurdes, déraisonnables, illogiques, incapables d’agir avec bon sens et très

Instabilité mentale et suggestion...

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Comment la suggestion pourrait-elle être un remède alors que le développement de la suggestibilité est la conséquence de l'état morbide? Pour être suggestible, c'est-à-dire crédule à l'excès, prêt à admettre même l'absurde si l'absurde est impérieusement affirmé, il faut être d'abord incapable de systématiser ses pensées, d'apercevoir les incohérences, les contradictions ; il faut ne pas pouvoir se gouverner soi-même, n'avoir plus ni volonté, ni moi indépendant, ni devenir normal . Les plus instables sont les plus suggestibles ; moins on est malade mentalement, plus on est sceptique, au vrai sens du mot, sur les affirmations d'autrui ou sur les données de son imagination. Or, pour qu'une suggestion agisse au point de modifier un devenir mental, il faudrait qu'elle fût fermement adoptée, énergiquement embrassée, ce dont un instable est incapable. Elle ne peut donc être qu'un appel à l'instabilité même . Pour obtenir un résultat

Témoignage sur la pratique de Bernheim...

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(Après avoir repris l'induction de Bernheim...) M. Bernheim, dans le passage que nous venons de lire, parle de fixer le regard, de gestes ou de passes qu'il exécute. Mais qu'on ne s'y trompe pas tout cela pour lui est secondaire dans sa conviction, l'idée du sommeil est le seul facteur du sommeil. S'il dit au sujet «  Regardez-moi » c'est pour lui donner une contenance, et prévenir un embarras, une préoccupation qui empêcherait l'impression de l'idée de même les gestes et les passes n'ont d'autre but que d'entretenir et d'aviver l'idée du sommeil. Du reste, j'ai eu l'avantage d'assister plusieurs fois aux opérations de M. Bernheim, le savant professeur m'y ayant, autorisé avec une bienveillance et une courtoisie auxquelles je suis heureux d'avoir l'occasion de rendre hommage, et je dois dire que, sur plus de trente personnes que je l'ai vu endormir, je n'ai jamais remarqué qu&

Gestion de la résistance en 1891...

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Je l'hypnotisai pour la première fois le 27 mars. Il ne s'endormit pas, mais ressentit cependant quelques impressions suggestives qui me parurent d'un bon augure, malgré ses protestations contraires. Il prétendit, en effet, que jamais on ne pourrait l'endormir, que ses idées l'en empêcheraient et que je perdrais mon temps avec lui. Il sentait bien, disait-il, que tous mes efforts étaient inutiles. Je lui affirmai positivement, au contraire, que tout irait bien et qu'il finirait par dormir profondément.  Les tentatives subséquentes d'hypnotisation furent encore plus mauvaises. Le malade est très énervé ; chaque fois qu'il arrive chez moi, il s'agite, prétend qu'on ne réussira jamais avec lui, que ses obsessions augmentent et n'ont jamais été aussi violentes ni ses pratiques de masturbation plus fréquentes. Il se rit de l'hypnotisme et assure qu'il n'en saurait rien résulter de bon. Je combats tranquillement ses hésita

Suggestion ou persuasion ?

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Suggestion dans un état d'hypnose léger ... C'est à tort, avons-nous dit, qu'on l'a appelée quelquefois suggestion à l'état de veille. La suggestion à l'état de veille n'existe pas  ; le mot même est un véritable contresens, pour quiconque a pris la peine d'étudier les états hypnotiques et se rend compte de ce qu'est la suggestion. Pour qu'un sujet reçoive une suggestion, il faut qu'il soit dans un état de suggestionnabilité . Or, la suggestionnabilité est un phénomène qui ne se présente pas à l'état de veille normale. On peut persuader un sujet à l'état de veille, on ne peut pas le suggestionner, et la différence est grande entre la persuasion et la suggestion . Pour que la suggestionnabilité se développe, il faut nécessairement que le sujet passe de l'état de veille dans un état d'hypnose . Cet état d'hypnose peut être très léger, le passage peut être imperceptible, même pour les personnes qui n'ont pa

Hypnose forcée

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A la première séance, je n'ai pu l'endormir qu'au bout d'une heure au moyen du regard et de la fixation de mon doigt tenu au-dessus du nez. La deuxième séance a été plus difficile encore : il a fallu cinq aides pour la tenir ; les procédés par le regard et par le doigt n'ayant pas réussi, j'ai introduit un écarteur palpétral entre les paupières de chaque œil , et après avoir tenu pendant 10 minutes la lampe à magnésium devant elle, j'ai obtenu le sommeil. Le tout avait duré 1 heure un quart. J'en ai profité pour lui suggérer d'être calme à son réveil et de rester calme, de ne plus prononcer de mots indécents, de ne plus relever sa robe, d'aller travailler à la couture dans la salle de travail et de demander à être placée dans un dortoir de malades tranquilles. A son réveil, elle a eu encore un peu d’excitation, mais le lendemain, le calme était complet, la malade était réservée et d'une bonne tenue ; je la trouva