Hypnose forcée






A la première séance, je n'ai pu l'endormir qu'au bout d'une heure au moyen du regard et de la fixation de mon doigt tenu au-dessus du nez.

La deuxième séance a été plus difficile encore : il a fallu cinq aides pour la tenir ; les procédés par le regard et par le doigt n'ayant pas réussi, j'ai introduit un écarteur palpétral entre les paupières de chaque œil, et après avoir tenu pendant 10 minutes la lampe à magnésium devant elle, j'ai obtenu le sommeil. Le tout avait duré 1 heure un quart.



J'en ai profité pour lui suggérer d'être calme à son réveil et de rester calme, de ne plus prononcer de mots indécents, de ne plus relever sa robe, d'aller travailler à la couture dans la salle de travail et de demander à être placée dans un dortoir de malades tranquilles.
A son réveil, elle a eu encore un peu d’excitation, mais le lendemain, le calme était complet, la malade était réservée et d'une bonne tenue ; je la trouvai travaillant à l'atelier de couture dans la section des tranquilles...

En résumé, voici de nouvelles observations qui me paraissent suffisamment démontrer que le sommeil hypnotique peut être obtenu dans l'aliénation mentale aiguë soit pendant l'excitation maniaque, soit au cours de la folie lypémaniaque des plus intenses. Ces faits confirment les considérations que je vous avais déjà présentées à des congrès antérieurs, j'ai cru utile, en vous en faisant part, de vous montrer le parti considérable que l'on peut tirer de l'hypnotisme dans la folie. 

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