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Affichage des articles du juin, 2019

Indicateurs de la force psychologique

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On a quelque peine à faire introduire dans le langage de la psychologie les notions de force, de mesure, de dimension ; on résiste à cette interprétation, parce qu'il y a un vieux souvenir du Moyen Age, du danger de l'interprétation par des forces occultes... En physique, on nous présente les forces comme un mode d'explication de certains phénomènes. Dans cette explication, le fait même de la variation des ces phénomènes, sa présence ou sa disparition, est en rapport régulier avec des degrés d'un autre phénomène. Cet autre phénomène, pour être appelé force, doit être plus général que le premier ... Nous n'en sommes pas là dans les sciences de l'esprit, et la mesure des phénomènes est difficile et aléatoire... Pour nous entendre, il faut nous mettre d'accord sur les phénomènes qui seraient la manifestation de ces forces, ce que nous appelions dernièrement les symptômes dynamiques, des états particuliers parfaitement observables, qui seraient du domaine de

Sommeil et force psychologique

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On a beaucoup étudié le sommeil de nos jours et on n'est pas arrivé à une solution complète. Le sommeil est une certaine activité psychologique, disions-nous tout à l'heure : un individu qui dort n'est pas un individu qui ne fait rien, c'est un individu qui travaille, qui fait quelque chose . Il ne faut pas du tout confondre le sommeil véritable avec les différents états comateux et épileptiques, l'état de l'individu qui tombe dans le coma après l'accès ; celui là n'est pas capable de dormir, il ne dort pas ; c'est tout à fait autre chose, parce qu'il ne fait pas pendant son immobilité les modifications et les récupérations qui remplissent le sommeil. De nos jours, on croit expliquer facilement le sommeil par une abolition des fonctions ; par exemple, les physiologistes nous diront que le sommeil est très bien expliqué par les découvertes anatomiques récentes. Et je vous renvoie à ce propos aux articles de MM. Von Bogaert, Lhermit

Littéralité et névroses

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Dans l'état de veille ordinaire, d'innombrables personnes ont été invitées à se poser des questions telles que: «Voulez vous bien dire votre nom?» « Voulez vous bien vous lever?» « Voulez vous bien lire ceci?» (En leur remettant une carte avec une phrase dactylographiée telle que "C'est un beau jour.") ", " Voulez vous bien faire un pas en avant? " " Voulez vous bien vous asseoir dans cet autre fauteuil? " Les sujets en état ordinaire de conscience, qu'ils nous soient amis, connaissances ou même de complets inconnus, répondaient habituellement en consentant à ce qui était sous-entendu par la question , pas une simple réponse à la question réelle . Ainsi, le sujet éveillé dira son nom, se lèvera, lira la carte ou autre chose. Dans des cas exceptionnels, la réponse peut être un défi, "Pourquoi devrait-il ?" ou un rejet évident tel que "Je ne veux pas", ou un non-respect de la demande, généralement avec un que

Décomposer une idée fixe

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Essayons donc d'un autre procédé plus lent, plus indirect, mais peut être plus puissant. L'idée fixe nous a paru être une construction, une synthèse d'un très grand nombre d'images ; au lieu de l'attaquer dans son ensemble, il faut chercher à la décomposer, à détruire, ou à transformer ses éléments, et il est probable que l'ensemble ne pourra plus subsister . C'est une application à la thérapeutique de l'axiome connu : «  Diviser pour régner  ». Pendant quelque temps je me suis occupé que d'un seul élément de l'attaque, les contractures par exemple ou les hallucinations olfactives. Des procédés variés de suggestion eurent ici un succès plus facile et parvinrent à retrancher de l'attaque tel ou tel élément. D'autres éléments, les hallucinations visuelles, par exemple, restèrent indestructibles : au lieu de les supprimer, je me bornais à les modifier par une sorte de substitution . Ainsi j'ai cherché à transformer l'aspect des

Le rôle du thérapeute

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Il est clair que le client est le contexte et que la thérapie, l’intervention ou la technique utilisée ne représente qu’un élément d’une intégration de pratiques fiables, de l’expertise du praticien et de la façon dont le client réagit. Une approche centrée sur le client n’est pas nouvelle. Elle a été introduite pour la première fois par Carl Rogers au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Nous suggérons qu'il est possible de créer un degré d'engagement encore plus profond avec le client dans sa recherche d'une thérapie efficace en demandant au thérapeute de faire un pas de plus en arrière des clients, une fois qu’ils sont «centrés», et permettent à la thérapie d’émerger de manière adaptée au client . Ainsi, la réponse à savoir quand, où et pourquoi concerne beaucoup plus le client que des traitements prescrits ou habituels et les programmes ou plans thérapeutiques prédéterminés. Encore une fois, il est important de nuancer ceci en reconnaissant qu'il est parfo

Premiers procédés de regression ...

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La suggestion de changement de personnalité peut être faite dans des conditions un peu différentes de celles que nous venons de décrire. Au lieu d'imposer au sujet une personnalité de fantaisie, on évoque dans son esprit le souvenir d'une époque antérieure de son existence et on le force à revivre cette époque . Au lieu de lui affirmer qu'il a changé de sexe, ou qu'il est devenu prêtre ou soldat, on lui suggère qu'il a huit ans, ou quinze ans. Ce n'est point une transformation aussi complète de sa personnalité, mais.. c'est cependant une modification car, comme on le sait bien, notre personnalité se modifie avec le temps; la personnalité n'est point une entité fixe, permanente et immuable; c'est une synthèse de phénomènes, qui varie avec ses éléments composants, et qui est sans cesse en voie de transformation. Dans le cours d'une existence même normale un grand nombre de personnalités distinctes se succèdent; c'est par artifice que nous le