Dormir ou vomir...
Alors que l’induction de transe commençait, les yeux du sujet se fermèrent lentement et furent complètement fermés au moment où la main droite arriva à mi-chemin du visage à la première lévitation; ils restèrent fermés sans autre suggestion concernant les yeux. La chambre était calme, il n'y eut pas d'interruption. Les suggestions furent toutes données de manière décontractée, sans aucune emphase particulière, le ton de la voix étant calme, légèrement persuasif.
Le sujet présenta toutes les preuves visuelles de sa réactivité et de rapidité à atteindre une transe profonde, et cette réactivité rendit inutile le respect strict des intervalles de temps prévus. L’induction de la transe eut lieu environ une heure après le repas du soir, lorsque le résident et l’auteur ne furent plus en service. Tout se passa très bien jusqu'au début de la lévitation simultanée des deux mains.
A ce moment, un nouveau facteur fut introduit. Les suggestions et le ton de la voix ne changèrent pas, mais l’auteur changea de comportement en se penchant silencieusement d’un côté à l’autre, puis de haut en bas, de façon saccadée, de sorte que la localisation de sa voix changeait constamment d'un niveau à l'autre et d'un point à un autre de manière arythmique. Au moment où les mains du sujet atteignirent un point situé à mi-distance du visage, une expression faciale tendue et inconfortable apparut et, avant même que les mains n’atteignirent le visage, le sujet se réveilla, souffrit énormément de nausées et vomit sur le sol.
Le sujet expliqua: «Je dois avoir mangé quelque chose qui n’était pas bon pour moi. Je me sens tout aussi malade que lorsque j'étais à bord d'un navire. Je suis pittoyable. Je peux presque voir les vagues. Je ferais mieux de me laver et d'aller me coucher. Peut-être que nous pouvons faire ce bout d'hypnose une autre fois. "
----------- texte original -------
As the trance induction began, the subject’s eyes slowly closed and were completely shut by the time the right hand was halfway to the face at the first levitation; they remained closed with no further suggestions given about the eyes. The room was quiet, there were no interruptions. The suggestions were all given in a leisurely fashion with no special emphasis, there being only a calm, gently persuasive tone of voice. The subject gave every visual evidence of being a readily responsive subject and of achieving a deep trance state rather rapidly, and that responsiveness made unnecessary a rigid abidance to the stated time intervals. The time of the trance induction was approximately one hour after the evening meal, when both the resident and the author were off duty. All went very well until the simultaneous levitation of both hands was initiated. At this time a new factor was introduced. There was no change in the suggestions or tone of voice, but the author changed his behavior by silently bending his body back and forth, from side to side, and up and down in a jerking fashion so that the locus of his voice changed constantly from one level to another and from one point to another in an arhythmic fashion. By the time the subject’s hands reached a point halfway to the face, a strained and uncomfortable facial expression appeared, and before the hands had actually reached the face, the subject awakened, greatly nauseated, and vomited on the floor. While still retching, the subject explained, “I must have eaten something that disagreed with me. I feel just as sick as I was when I was aboard ship. I’m miserable. I can almost see the waves. I better bathe and go to bed. Maybe we can do this hypnosis bit some other time.”
