Signes précurseurs du sommeil

 


Nous avons vu précédemment avec quelle facilité s'endorment les sujets observés à la Salpêtrière et à la Pitié, évidemment en raison de l'entraînement
qu'a subi leur système nerveux
par suite de la répétition des expériences. L'éducation au somnambulisme est donc un fait acquis, nous en verrons des preuves de plus en plus convaincantes au fur et à mesure que nous avancerons dans cette étude.

Un fait assez remarquable, c'est que les symptômes précurseurs du sommeil hypnotique semblent varier non seulement selon les sujets, mais aussi suivant le procédé hypnogénique employé.

Le procédé des passes détermine une sorte de torpeur, de fatigue générale et d'impuissance; la physionomie devient inerte; bien qu'il n'y ait pas de modification marquée dans le rythme de la respiration, le patient éprouve un sentiment d'oppression.

La fixation du regard sur un objet brillant produit la congestion des yeux, le larmoiement, des éblouissements et un trouble de plus en plus grand
de la vision.

Les impressions monotones répétées amènent un engourdissement très semblable à celui qui précède le sommeil naturel.

Les impressions violentes et subites déterminent l'état cataleptique de préférence à toute autre phase du sommeil hypnotique.

D'une façon générale, les moyens doux produisent le somnambulisme; les violents la catalepsie.

Posts les plus consultés de ce blog

La theorie de la Néodissociation d' Ernest Hilgard

Les zones hypnogènes

Erickson et le mythe des métaphores